Marine Futin
Date de sortie:
11 Octobre 2024
Featuring:
Marine Futin - guitare acoustique
Michael Valeanu - guitare électrique
Justin Stanton - claviers
Mamadou Ba - basse
Ziv Ravitz - batterie
Enregistré et mixé par Daniel Sanint
à Flux Studios New York.
La musique de Marine Futin est le lieu de toutes les collisions. Son monde ressemble à un palais des glaces : les reflets dans les reflets multiplient les perspectives. Elle est musicienne, chanteuse, pastelliste et céramiste. L’élan créateur est le même, libre et vivace, porté par la nécessité de dire, chanter, montrer.
Marine Futin a approché seule la musique, l’écriture et l’art plastique. Si créer est frénétique, il lui a pourtant fallu se détourner des écoles de commerce et d’une voie professionnelle toute tracée pour se donner la chance de poursuivre l’incertain. Après avoir participé aux rencontres d'Astaffort en 2008 où elle compose, écrit puis chante en première partie d’Emily Loizeau, un premier EP l’emmène en Inde. De cette tournée dans les ambassades, elle rentre ravie et enfiévrée de partir à nouveau. New York la touche au cœur : en 2010 elle s’y installe. Son premier album, Qui danse (Nir Felder, Or Bareket, Ziv Ravitz, Justin Stanton) est engendré comme l’enfant d’une vingtaine aboutie. Fraîchement enregistré, son second projet s’est délesté de l’absolu gigantesque des premières fois. Entre-temps, il y a eu June et la sidération d’être mère : après cela, créer n’a plus rien d’une montagne, c’est un terrain de jeu.
Artiste pluridisciplinaire et autodidacte, Marine Futin travaille à la croisée des sens. De ses diverses pratiques apparemment déliées, elle cherche la jonction. Elle fait coïncider les couleurs et les sons, les images et la prose, et ces esthétiques qu’un océan sépare. Il y a une hardiesse à avoir un pied ici et un pied là - un aux Etats-Unis et l’autre en France ; un dans la musique et l’autre dans l’image : cette force génératrice permet l’alliage, la liberté, la perception accrue.
Dans ce second album, la chanteuse française et sa plume joyeuse rencontrent le jazz, sa rigueur destructurée, ses rythmiques chancelantes. Ce nouveau projet révèle son ancrage sur les terres américaines : à New York elle développe, dans un jeu d’influences et de différenciation, un univers hybride. C’est tout en tons, en couleurs. Marine Futin a les chansons comme des toiles. Chaque morceau est rodé comme l’une des pièces de sa galerie : la couleur et le trait guident l’écriture.
Avec les années, l’artiste a su s’entourer de la fine fleur du milieu jazz. Ziv Ravitz (batterie), Justin Stanton (claviers), Michael Valeanu (guitares) et Mamadou Ba (basse) lui prêtent l’oreille et l’expertise : d’un bout à l’autre de la planète, ils accompagnent, arrangent, et donnent à la musique ses influences mêlées.
Si Marine Futin se distingue dans l’effervescence étasunienne, c’est qu’elle a su y exporter le charme d’une chanson française à la poétique exigeante, pariant sur l’alchimie singulière et trouvée entre jazz et chanson, arts plastiques et musique, dans une prolixité enthousiaste.